Oh la gueule !
Réveil à 20h45 après une sieste non voulue de 5h, j’sais pas comment je vais faire pour dormir cette nuit, j’ai des ampoules aux pieds, faut sérieusement que je me remette en question…
Bien que prenant le train, mon départ se fera également tôt le samedi matin, ce qui me donnera l’occasion de traîner sur Marseille l’aprem avec la copine repartant ensuite sur Nice. La visite me donnera l’occasion de constater qu’en plus des habituels gitanes et kékés, la ville est en pleine effervescence grâce aux nombreux anglais et australiens venus assister au match de rugby au vélodrome qui mettent l’ambiance, ce qui promet un bon délire pour la soirée.
A14h30 je rejoins korbo et anass à la gare, pas le temps pour eux de visiter, on prend direct le TER pour Arles. Après un contrôle d’identité assez poussé effectué dans le train par trois flics très stressés on arrive dans la cité arlésienne un peu avant 16h, en même temps que les autres venus en voiture.
Nous rejoignons donc le reste du groupe et nous mettons en route vers le stade. Visite très rapide de la ville et de ses arènes romaines, pas le temps de s’attarder.
Arrivés au stade nous constatons qu’il n’y a pas d’invits à notre disposition…mais après une longue négociation nous réussirons à envoyer korbo voir les joueurs, qui se cotiseront pour nous payer l’entrée au stade ! Respect à eux et merci.
On se retrouve dans la plus grande des deux tribunes du stade, au milieu du public arlésien, le stade ne possédant pas de parcage visiteurs.
J’ai rarement eu dans ma vie l’occasion d’assister à un match aussi pourri. Pas de jeu, quasiment pas d’occasions, Créteil est mené 1-0 à la pause et le sera jusqu'à la dernière minute et l’égalisation sur penalty de Pancrate. Le score aurait pu être plus lourd sans Ndiaye qui fera quelques bons arrêts, et repoussera notamment un penalty.
De notre coté ce n’est pas mieux puisqu’on sera plus occupés à discuter de sujets à la con qu’à chanter… qu’il semble loin le temps où l’on chantait 90 min en dep même à 4 !
La fin du match sera extraordinaire : Créteil égalise en toute fin de match, ce qui agacera pas mal le public. Tout les gens autour de nous se mettent à insulter l’arbitre et les joueurs de Créteil, et les centristes du coin nous menacent à travers la grille du stade… On s’en bat les couilles et on continue de chanter.
Comme si cela ne suffisait pas, une baston éclate sur le terrain à la fin du match et tout le monde s’y met, un des arbitres assistants prendra même une tarte ! L’atmosphère est électrique, les insultes fusent de tous cotés, Thierry Goudet viendra même nous engueuler, pensant qu’on voulait rentrer sur la pelouse alors qu’on débâchait…
Dans ces moments la on se sent alors bien seuls, et en sortant du stade on a tous pensé qu’un certain nombre de gars allait nous attendre, mais rien à signaler.
On récupère alors notre sac de provisions caché dans un buisson et on trace vers la gare et la voiture.
Korbo anass et moi tapons une pointe pour choper un train pour Marseille qu’on aura de justesse. 45 min plus tard nous arrivons et voyons dans les bars que l’équipe de France est menée 13 à 0.
On se retrouve devant l’écran géant installé sur le vieux port pour regarder la 2ème mi temps et voir les deux essais des bleus qui nous propulseront en demi. A vrai on s’en battait un peu les couilles mais la victoire nous a offert la possibilité de passer une soirée plus sympa !
Les rues sont toutes pleines de monde, des bolos se baignent dans des fontaines, les français, anglais, australiens font la fête ensemble. Des pseudos matchs de rugby seront improvisés sur les quais du port, le ballon finissant régulièrement dans l’eau, mais il se trouvera toujours un anglais bourré pour aller le chercher à la nage !
On mange un miraculeux frites merguez à 3€ et on passera les heures qui viennent sur le port, discutant parfois avec quelques Anglais et Australiens.
Un peu avant 3h du mat on se décidé à bouger vers la plage, non sans mal car on marchera bien 1h15 avant d’y arriver ! Après un petit détour par le vélodrome on arrive donc au Prado pour poser nos pieds endoloris dans le sable.
On trouvera vite le sommeil, au milieu de gars chelous qui déambulaient tous seuls le long de la plage, mais on sera vite réveillés par le froid, le sable étant glacé. Deuxième tentative, cette fois sur du béton, sans plus de succès.
Il est déjà 6h20, on se décide donc à bouger vers le métro du stade vélodrome. On arrive à la gare vers 7h30 et on prend nos billets pour le train de 8h30 direction Panam’, trop fatigués pour rester plus tard et profiter de la journée malgré le beau temps.
Fous rires à répétition dans la salle d’attente de la gare et tournoi de basket improvisé avec les prospectus de la sncf et la corbeille à papier en face de nous.
Délire encore dans le train, merci à la barmaid viet de la « voiture 14 ans » qui nous achèvera avec sa surréaliste annonce au micro, on mettra 5 min à réaliser qu’il était question du bar et non pas d’un jeune égaré. On se pose dans les sièges à 4 pour dormir, mais un groupe de 30 Chinois embarquera en gare d’Avignon, se placera dans notre wagon et tentera de nous déloger. Nous faisons semblant de dormir et je rigolais intérieurement en entendant les « please, monsieur, réveillez vous… » Mais au bout de quelques temps on est quand même obligés de bouger, je pense que les mecs auraient pu rester 3h debout à attendre qu’on se décide à partir. On retrouve des places et on dort jusqu'à Paris ou l’on arrivera vers 12h.
Joli dep, de bons délires et week-end sympa, dommage que tous les membres n’aient pu être ensemble que le temps du match.
Cédric, la photo sur ta carte d’identité me fait m’interroger sur ton passé, tu ferais bien de te remettre en question mec.
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Lun 8 Oct - 1:13
