Tout d’abord, je voulais dire que ce LOURD déplacement m’a permis de regagner le kilo perdu la semaine dernière.
Après avoir vu Istres on peut mourir. Cette expression qu’on emploie en général pour la ville de Naples pourrait aussi s’appliquer à ce coin des Bouches du Rhone, et je pense que ni nono, ni robin, ni palinho ne me contrediront. Jusqu’ici, seulement Tours m’avait fait la même impression.
Ce gros dep (Arles, Rodez, Chaumont, Reiperchaispasquoi, nanani nanana… ISTRES !) à commencé pour moi à la Gare d’Antibes. Malgré la relative proximité, il me faut tout de même 2h40 pour arriver à Marseille, soit presque autant que ceux partis de panam’ qui, arrivés 1h avant moi, m’attendent dans un bar en face de la gare. D’ailleurs il paraît qu’à Marseille on ne connaît pas les pintes (« uneu paingte ? c’est quoi uneu paingte ? »).
J’arrive donc à 12h45 et retrouve les autres à la gare. La correspondance avec Fos sur Mer est à 13h30, mais on décide de ne pas se presser et de prendre le train de 16h20. On traîne donc un peu au relay ou on délire sur quelques magazines (dont un avec en couverture le titre « 49 raisons pour se débarrasser des Corses »), puis déjeuner au macdo et ballade dans la ville, apéro su le vieux port en plein soleil, ou nous croiserons quelques spécimens bizarres : un vieux de 80 ans d’allure très respectable et qui viendra taxer de la bière et des clopes, des jeunes du coin qui nous proposeront de la drogue à plusieurs reprises…
A 15h40 nous bougeons vers la gare, en faisant un détour par Belsunce, qui s’avère être un cadre rêvé pour un apéro en bas des blocs (avis aux amateurs pour l’année prochaine).
Les condés nous contrôlent avant de monter dans le train, avec une fouille bien mytho mais un contrôle d’identité assez poussé, si j’ai bien compris nous avions l’air de clandestins albanais…
A 17h et quelques nous arrivons à Fos sur Mer, localité ou se trouve le stade et cadre pas très glamour, entre les usines, les salines et les raffineries de pétrole… d’ailleurs la gare de fos se trouve en dehors de la ville, dont l’entrée se situe à 3km… sachant que le stade se trouve à l’autre bout, nous décidons de prendre le bus. Dans celui-ci un vieux marmonnera dans sa barbe quelques insultes à notre encontre apparemment, les nombreuses affiches électorales et tags « front national » peuvent peut être nous éclairer sur cette attitude…
On croise un marché casino et on décide donc de descendre pour se ravitailler, puis continuons notre route à pied. Toujours aucun signe d’un stade après de longues minutes de marche, pour se rassurer on demande donc notre chemin à un jeune du coin qui se propose de nous y poser en voiture, sympa !
Nous sommes donc les premiers arrivés au stade parsemain, qui ressemble de manière hallucinante à duvauchelle, même architecte peu inspiré apparemment.
On fait le tour et on se rend compte qu’il est tout à fait possible de voir le match depuis une butte de terre à l’extérieur du stade, qui fait office de virage. On décide de retenir cette option au cas ou on n’aurait pas d’invits. A ce moment le car des joueurs arrive et on se faufile dans le parking de la tribune présidentielle pour aller les voir. Une bonne moitié d’entre eux nous aperçoit mais ne nous calcule pas, tandis que Thomas, Rachid, Faris, Sabri et Jaques notamment discutent un peu avec nous.
On se pose le long d’un grillage dans le prolongement de la tribune présidentielle, qui sépare le parking du terrain. Rachid Bachiri rameute quelques joueurs pour venir nous parler, et on leur fera un peu la morale concernant le maillot balancé à un inconnu contre Villemomble et le manque de considération en général. Ils semblaient alors plutôt concernés et nous le démontreront par la suite. Rachid nous apportera des invits, merci à lui !
Ensuite nous discutons rapidement avec Sekou Baradji, joueur originaire de Créteil et prêté à Martigues, venu voir les cristoliens Bachiri et Kenniche.
Le match est dans plus d’une heure, pour passer le temps parlons avec le chauffeur du car qui se trouve être le parfait sosie de tortue géniale (gate, pas dragon ball ). La discussion s’oriente autour des tueurs en série, de la traite des blanches et autres sujets délirants, ce qui au vu de nos connaissances nous donnera l’occasion de sympathiser avec le bonhomme… d’ailleurs celui-ci, étant domicilié sur Marseille, acceptera de nous y amener avec son car après le match !
Le match est alors sur le point de commencer et les moments qui vont suivre seront assez hallucinants : des employés du club, soit très gentils, soit complètement débiles,viendront nous voir pour nous dire qu’il n’est pas possible d’assister au match depuis le parking, et qu’il va falloir se diriger vers la tribune… on entre donc dans la tribune présidentielle par les vestiaires sans vérification des billets, sans être fouillés et avec nos bières à la main ! On pisse dans le vestiaire des joueurs, et en voulant rejoindre les gradins nous trompons de sortie, et sommes à deux doigts de nous retrouver sur le terrain ! Des employés du club nous en empêcheront de justesse.
On fait finalement le tour et on se pose dans la tribune présidentielle avec nos bières, sans que personne ne nous calcule. On lance quelques chants, pour l’USC, pour la Pologne, pour la Corse (tutti ribelli), section torse nu pendant 10 min sous le regard médusé des photographes de la LFP juste en face de nous.
Le match est d’un bon niveau malgré l’absence de but, et Créteil a à plusieurs reprises eu l’occasion de marquer en première mi-temps, mais subira en seconde. Au final un score équitable de 0-0.
En face de nous se trouve la brigada istré, une dizaine de mecs qui chanteront assez souvent, avec néanmoins de longs blancs. Respect quand même de se bouger pour ce club malgré la proximité de Marseille, dans ce stade perdu au milieu de nulle part. Etonné de trouver autant de similitudes entre ce club et le notre…
A la sortie du stade on discute un peu avec Goudet, Levaux et quelques autres, on monte dans le car dans l’optique de retourner sur Marseille, mais après un long speech de polska à l’adresse des joueurs, ces derniers décideront de se démerder pour nous faire squatter leur hôtel… sous l’impulsion principalement de Faris qui nous dira : « t’inquiète je suis un vrai mec de Créteil moi, je suis un guerrier, j’ai tout fait, j’ai tout donné à Créteil, regarde j’ai plus de dents ! »
On accepte donc la proposition et on se retrouve donc dans une chambre de l’hôtel ariane 3*, à regarder des films pour adultes et une émission à la con avec le portrait d’un sosie de Johnny complètement fou débile… Y’a pas à dire, les joueurs nous ont mit bien, et ils nous apporteront même de la bouffe ! On leur a dit 1000 fois, mais merci encore, on vous le rendra !
On se réveille à 7h30 en même temps que les joueurs, on retrouve notre chauffeur d’hier qui nous propose une nouvelle fois de nous poser à Marseille après avoir déposé les joueurs à l’aéroport. On accepte bien sur et on part donc avec toute l’équipe. Après avoir lâché les joueurs à Marignane, on jette un œil dans le car pour voir si quelqu’un n’aurait pas laissé un journal, et on tombe sur… un portable. Après un coup de fil il est décidé de le rapporter à son propriétaire au prochain entraînement !
Le chauffeur nous pose à deux pas de la gare, on achète des clopes, du café et des magazines à la con
avant de prendre nos trains respectifs.
GROS DEP